C'est durant le Consulat que Bonaparte décide d'équiper certains régiments de cavalerie de la cuirasse et du casque. Cette réserve de cavalerie de plus de 12 000 sabres, généralement placée sous les ordres du maréchal Murat, roi de Naples, est un redoutable outil, véritable « force de frappe blindée » dont l'Empereur dispose pour réaliser la manoeuvre de rupture du front de l'ennemi et son écrasement éventuel. Il y a eu sous le Premier Empire jusqu'à 14 régiments de cuirassiers. En comptant les deux régiments de carabiniers, également dotés d'armures en 1811, cela donnait à la Grande Armée un total de 16 régiments de grosse cavalerie. Ce « torrent d'acier » devient l'élément décisif de toutes les grandes victoires napoléoniennes. C'est notamment le cas durant les batailles d'Iéna, Eylau, Wagram et la Moskowa.
Le casque d'officier des cuirassiers se compose d'une bombe en fer battu et argenté, décorée de motifs floreaux en cuivre doré, surmontée d'un cimier de cuivre orné d'une méduse estampée portant une crinière de crins noirs ainsi qu'une hupette de crins bruns. La visière métallique est ceinte d'un turban de poils d'ourson noirs.
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