La défense de tête est un armet à mezail de deux pièces. Le timbre est surmonté d'une haute crête qui se prolonge sur la visière jusqu'à la vue. Le gorgerin a une lame articulée. Epaulières inégales sans passe-gardes, recouvrant largement la cuirasse. Cette dernière est assez massive avec des trous de faucre sur le plastron. Larges tassettes de douze lames attachées à une braconnière d'une seule lame. Il manque les doigts des deux gantelets. Proche des autres arts du fer et du feu, l'armure de cour du milieu du XVIe siècle apparaît comme le champ de toutes les expériences décoratives du temps.
Sur ce harnois dont le plastron est allongé à la mode des années 1550-1560, le décor correspondant à un semis de fleurettes alternées réparties géométriquement est influencé par l'ornementation et l'aspect des tissus contemporains. Les éléments emblématiques qui ont permis son rapprochement avec François II se répartissent au niveau de l'encolure. Le croissant, qu'accompagne ici la représentation d'un grand lys, est symbolique de la dynastie des Valois ; la salamandre rappellerait François Ier, grand-père et parrain du futur François II que représenterait l'effigie d'un adolescent vu en buste.
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