Vraisemblablement l’un des tout premiers instruments de ce type conçus par Sébastien Érard (1752-1831) et l’un des plus anciens de cet auteur qui soient parvenus jusqu’à nous. Cette harpe reprend le vocabulaire esthétique propre à la fin du règne de Louis XVI : caisse, colonne et console en acajou, colonne cannelée, chapiteau orné de feuilles d’acanthe et de rinceaux. Signe de la qualité de l’instrument, le chapiteau arbore trois aigles argentés, offrant un élégant contrepoint à la dorure à l’or fin des feuilles d’acanthe.
L’instrument comporte 37 cordes et 7 pédales, conformément aux harpes de la fin du XVIIIe siècle. Il présente une mécanique à double fourchette, antérieure à celle brevetée par Erard en 1794.