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Jeune fille kwanyama pendant l'efundula

Théodore Delachaux1933

Musée d'ethnographie de Neuchâtel

Musée d'ethnographie de Neuchâtel
Neuchâtel, Switzerland

Photographie prise par Théodore Delachaux à la Mission catholique de Mupanda en juillet 1933 et publiée dans Pays et peuples d'Angola (1934) avec la légende: «Jeune fille cuanyama pendant un des stages de l'initiation au mariage ("efundula"). Vêtue d'un costume en bois d'aloës servant à faire du bruit pendant la danse et la course; poudrée de cendre blanche, coiffée de ses cheveux tressés en casque et imprégnés de rouge d'olukula, elle parcourt le pays accompagnée d'une amie plus jeune qui lui sert de poudreuse.»

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  • Title: Jeune fille kwanyama pendant l'efundula
  • Creator: Théodore Delachaux
  • Creator Lifespan: 1879/1949
  • Creator Nationality: Swiss
  • Creator Gender: Male
  • Creator Death Place: Neuchâtel
  • Creator Birth Place: Interlaken
  • Date Created: 1933
  • Location Created: Omupanda
  • Provenance: Photographie prise par Théodore Delachaux à la Mission catholique de Mupanda en juillet 1933 lors de la 2e Mission scientifique suisse en Angola.
  • Physical Dimensions: w17 x h17 cm (Complete)
  • L'efundula par Théodore Delachaux: L'efundula est la fête de nubilité des jeunes filles. La jeune fille se nomme alors omufuko (pl. ovafuko). Toutes celles d'une région qui sont en âge de se marier se réunissent pour la cérémonie qui dure quatre jours. Le premier porte le nom okaombexuxua, ce qui veut dire littéralement «le temps de la sieste de midi des poules»; le deuxième celui de okambadjona, ou «le jeune chacal». Le troisième s'appelle ombadje jakula ou «le grand chacal»; c'est le plus important. L'après-midi du troisième jour commencent les danses auxquelles ne prennent part, que les ovafuko. Ces danses se font pendant toute la nuit, jusqu'au lever du soleil du quatrième jour. Après un petit repos, les danses recommencent, cette fois-ci dans le grand kraâl des bœufs et toujours accompagnées par l'orchestre de tambours et se continuent jusqu'à l'après-midi. Après cela on se dirige vers l'arbre sous lequel va se terminer la fête. Les ovafuko y sont portées sur le dos des êngoleka, amis spécialement choisis par les fiancés. Encore quelques danses, puis la fête approche de sa fin. Le lendemain les ovafuko déposent tous leurs ornements portés pour les cérémonies précédentes et leur corps est entièrement blanchi au moyen de cendres. Elles prennent le nom de osihanangolo (pl. oihanangolo). Elles reçoivent la coiffure nationale de la femme kwanyama surmontée d'un plumet blanc. Sur le front elles portent un ornement fait de plusieurs petits bâtons blancs, autour du cou un collier de tronçons de chaume. Un pagne de cuir est fixé à la ceinture et, enfin, comme ornement le plus caractéristique, une sorte de pèlerine en bâtons d'aloès sur les épaules. Cette dernière est composée d'un double sautoir de cordelettes auxquelles sont enfilées les tiges séchées de l'inflorescence de l'aloès. Avec quelques casse-tête en mains et dans ce singulier accoutrement, ces jeunes filles parcourent maintenant le pays, accompagnées seulement des ovafundifi, ou poudreuses, plus jeunes qu'elles et munies de petits paniers remplis de cendres. Ces oihanangolo sont maintenant et pendant plusieurs semaines la terreur des hommes et plus spécialement des jeunes gens, car elles ont tous les droits; elles peuvent rançonner celui qu'elles attrapent ou le rosser d'importance, sans qu'il ait le droit de se défendre autrement que par la fuite. On leur doit le respect et l'hospitalité la plus large. On leur adresse la parole comme s'il s'agissait de jeunes hommes. Omunu mutoka kena osidila, c'est-à-dire :« pour l'homme blanc il n'y a pas de défense», indique bien le respect qu'inspire cette troupe de Dianes chasseresses. Tönjies dit bien dans son livre la terreur qu'elles peuvent inspirer ! Cette vie vagabonde dure de quatre à huit semaines, après lesquelles les oihanangolo retournent à la place où eut lieu l'efundula. De nouvelles danses ont lieu et on se réjouit en buvant de la bière. Le lendemain a lieu le grand lavage! Les mères et les tantes récurent à fond ces jeunes filles et les enduisent copieusement de beurre d'olukula, puis les revêtent des habits de femmes. Ce n'est que maintenant que leurs jeunes maris peuvent venir les chercher et les emmener chez eux. Mais après quatre jours d'absence, la jeune femme revient passer quatre jours chez ses parents. Théodore Delachaux. 1936. "Ethnographie de la région du Cunène:2me mission scientifique suisse en Angola, 1932-1933" Bulletin de la Société neuchâteloise de géographie (Neuchâtel) 44: 79-80
  • Type: Photography
  • Rights: Musée d'ethnographie de Neuchâtel (MEN)
  • External Link: MEN
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