Entre 1848 et 1852, les événements politiques en France, qui lui permettent d’espérer une nouvelle restauration monarchique, poussent le comte de Chambord à s’exprimer davantage. Il rédige alors de nombreuses lettres destinées à être publiées dans les journaux légitimistes pour rappeler son attachement à sa patrie et sa volonté de la servir. Il prône pourtant l’abstention des élus légitimistes aux principales élections pour ne pas participer à l’action du gouvernement en place. Une attitude mal comprise qui fait douter de plus en plus de monarchistes sur sa véritable volonté de régner ou sur ses compétences. Il quitte malgré tout peu sa résidence de Frohsdorf pendant cette période pour se tenir prêt au cas où la France l’appellerait. À partir des années 1860, son attitude change quelque peu. Il a affiné sa doctrine politique et surtout la communique.Toujours par des lettres aux membres de ses comités royalistes, mais aussi par la publication de « Manifestes » adressés aux Français. Il tient à leur expliquer directement quelle serait sa politique générale en cas de rétablissement de la monarchie. Le 8 juin 1871, après la chute de Napoléon III, l’Assemblée vote enfin l’abrogation de la loi d’exil qui touche la branche aînée des Bourbons depuis 1832. Le comte de Chambord peut désormais rentrer en France. Il vient à deux reprises, en 1871 puis en 1873, mais s’en retourne rapidement dans sa terre d’exil, attendant qu’on le rappelle officiellement en France. Il installe des comités royalistes dans les départements de l'Ouest, les plus favorables à sa restauration, pour s'appuyer sur un réseau en cas de besoin.