Le traitement du visage présente les caractéristiques d’une statuette du Nouvel Empire du milieu de la XVIIIe dynastie. Cependant, un doute sur l’authenticité de l’œuvre subsiste car elle ne correspond pas à tous les critères traditionnels. Les chaouabtis (ou serviteurs funéraires) sont assez rarement féminins et plutôt réservés à des personnages de haut rang. Pourtant, cette figurine gainée d’un linceul, ne laissant que la tête et le visage visibles, s’apparente à cette catégorie. L’allure générale rappelle aussi les statuettes de bois des grandes dames de la XVIIIe dynastie figurées en costume des vivants. L’analyse du bandeau de cheveux qui conserve des traces de polychromie rouge révèle des grains d’ilménite, fréquemment rencontré dans le sol égyptien, ce qui supposerait une fabrication in situ tandis que le bois est du génévrier, également rencontré dans la flore égyptienne.