soins à la préserver, de sorte qu'un artiste vient vers moi,
puis s'en va à une autre femme qui fait la navette dans la
culture comme si cela ne faisait pas de différence pour
lui...parce que moi, certes, j'ai des mérites mais l'autre
aussi: moi je suis authentique mais je n'ai pas de
pouvoir, l'autre a une complaisance qui l'aide à acquérir du
pouvoir. En somme...ça te fait passer l'envie de garder
cette figure masculine qui ne s'est pas aperçue... Maintenant
je sens que je suis à un tournant parce que je vais te dire
ce que je pense: le Moi de l'homme me semble infantile qui
ne distingue rien, qui ne voit pas, qui est toujours au
centre d'un parterre bonde de femmes imaginaires occupées à
le regarder pendant qu'il continue à attirer l'attention sur
tout ce qui lui arrive. Même le poète m'ennuie.L'autre soir
à la télé, j'écoutais Carmelo Bene et ses poétes russes
choisis.A la fin j'étais excédée par ce monologue, fat-il
poétique, je n'en pouvais plus, je me disais ce n'est pas
1 à l'expression qui me concerne,c'est vraiment l'héritage
d'un autre monde, c'est un autre monde. "Pour en revenir à
nous, c'est cette arrogance masculine que je ne supporte
plus,cette espèce de calcul de l'immédiat sans vraie
compréhension du lieu de la révélation pour sa propre vie,du
lieu où les choses avancent..
P.Oui,Carla, mais il y toujours beaucoup d'elements dans les
rapports humains.
C.Certes.
Hide TranscriptShow Transcript