Mais les hommes ne pensent qu’à eux ! Si une femme voulait s’adonner à pareil exercice, même dans les solitudes champêtres, elle se couvrirait de ridicule en enfourchant une semblable monture. C’est à ces mots qu’Emile Viarengo de Forville, en tout bon chevalier qu’il est, imagine de créer un nouveau vélocipède. Nous sommes en 1871. Ma première idée fut celle de mettre la roue motrice à l’arrière, commandée par une transmission. Après différentes recherches, essais et études, en naquît cette première bicyclette pour femme. Le chevalier, qui n’est autre que le consul d’Italie à Nantes, dépose le brevet de la première bicyclette pour dame. Celle-ci est composée d’un cadre à double berceau, plus exactement un châssis ouvert, en fer plat et en tôle, qui rend l’ensemble rigide et qui forme également un tablier et un garde-boue arrière, protégeant ainsi les vêtements des éventuelles projections. Quelques années plus tard, Viarengo de Forville dépose un autre brevet, celui du vélo-amazone. S’il est encore permis de douter qu’Alexandre Mercier et Charles Desnos-Gardissal ont fabriqués leur bicyclette et par conséquent on ne peut pas leur attribuer sa paternité, les photographies originales comprises dans le dossier du brevet attestent que Viarengo de Forville a bel et bien construit et utilisé ses machines
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