Louis Lefèvre-Utile est intéressé par le projet d'Alfons Mucha qui constitue une véritable rupture avec les sujets traditionnellement utilisés par la maison LU pour ses calendriers. En effet, le tracé sinueux et stylisé de la chevelure et de l'entourage sont caractéristiques de l'Art nouveau en plein essor à cette époque. De plus, il semblerait que la maison Lefèvre-Utile avait le désir de s'attacher une image plus "artistique", se posant comme un mécène des dernières tendances à la mode sur Paris. LU compte sur ce calendrier novateur pour faire reconnaître son intérêt pour la valeur et la recherche artistique au sein de sa stratégie publicitaire. Paradoxalement, il apparaît dans les archives que cette création n'a pas recueilli le succès escompté auprès des clients de province. Contrairement aux attentes de Louis Lefèvre-Utile, la qualité de ce calendrier n'est reconnue qu'à Paris. Cette composition sera utilisée en 1899 pour le tableau réclame de la gaufrette vanille.