Lundi 20 janvier 1919, le Sénat accueille Thomas Woodrow Wilson, président des Etats-Unis d’Amérique à l’occasion d’un déjeuner, organisé dans la salle des Conférences du Palais du Luxembourg. Cette réception solennelle réunit deux cent cinquante des plus hautes personnalités de France, d’Europe et des États-Unis qui participent, à Paris, à la Conférence de la Paix.
Cette conférence, ouverte deux jours plus tôt, le samedi 18 janvier 1919, dans le salon de l’Horloge du ministère des Affaires étrangères, quai d’Orsay, se prolonge jusqu’au 10 août 1920.
C’est dans ce cadre qu’est préparé le traité de Versailles qui met fin à la Première guerre mondiale entre l’Allemagne et les puissances alliées et associées. Le traité est signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces du château, là même où l’Empire allemand avait été proclamé le 18 janvier 1871.
Vingt-sept délégations y sont présentes, conduites par leurs plus prestigieux représentants : Clemenceau pour la France, Orlando pour l’Italie, Llyod George pour le Royaume-Uni et Wilson, pour les États-Unis d’Amérique, réunis dans le conseil des Quatre.
Les négociations entre les vainqueurs sont longues et difficiles, en raison de la diversité de leurs motivations et de leurs intentions. La France souhaite obtenir des réparations et assurer sa sécurité en occupant la rive gauche du Rhin tandis que les autres nations privilégient la reconstruction de toute l’Europe centrale, la transformation du statut du Proche-Orient, et la création d’un organisme régulateur des relations internationales, la Société des Nations (S.D.N.).
On ne peut que souligner le caractère inachevé de la Conférence de la Paix. Le traité de Versailles ne fut pas ratifié par le Sénat américain. Pendant les trois années qui suivirent, vingt-quatre conférences internationales se succédèrent pour essayer d’apaiser les tensions, nées du règlement du premier conflit mondial.