Bernard FRIZE, "Romi", 1993
Achat en 1998 avec l’aide du FRAM
Les premières oeuvres que réalise Bernard Frize dans les années soixante-dix s’inscrivent dans un contexte artistique où la critique proclame la « mort de la peinture ». Bernard Frize procède depuis à différentes expériences picturales où le résultat naît de la technique mise en oeuvre. Vernis craqueleur, pinceau enduit de plusieurs couleurs qui se mélangent sur la toile au gré des gestes de l’artiste, toiles séchées face vers le bas, autant d’expérimentations qui permettent à l’artiste de se tenir dans la limite extrême où le geste choisi arrive encore à créer une peinture.
A propos du tableau Romi qui fait partie d’une série, Bernard Frize dit : « ce tableau est parmi les plus grands que j’ai réalisés. Leur taille procure une sensation de présence physique. Celle d’être à côté d’un grand objet, puis, en présence de sédiments réels, non représentés. Cette peinture est née du chaos, du hasard, dont les formes sont uniquement dépendantes de caractéristiques technologiques : liquidité, quantité de peinture, angle du plan sur lequel elle coule, etc. Pourtant l’expérience visuelle n’en témoigne pas. L’évocation de montagnes et de lacs prédomine, des paysages s’ouvrent à une sorte d’aberration illusionniste et se désagrègent. Nous nous situons dans un lieu où l’activité semble être cette sensation de faire et défaire l’endroit que l’on regarde. »
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