Le comte de Chambord termine sa vie dans ses villas de Goritz ou de Frohsdorf sans jamais renoncer au trône... Il continue donc à recevoir des partisans, à écrire à ses correspondants ou dans son journal, inlassablement. Mais il vieillit et commence à se fatiguer. À partir de 1880, le prince se plaint de plus en plus de problèmes gastriques. Il suit un régime alimentaire depuis près d’un an pour mettre fin à son fort embonpoint. Au début du mois de juin 1883, son état s’aggrave : outre de fortes douleurs dans le ventre, il peine à s’alimenter et à dormir. On fait venir auprès de lui de nombreux médecins et chirurgiens qui concluent à un cancer de l’estomac. Le 2 juillet, L’Union publie un communiqué sur l’état de santé du prince : « Nous apprenons à l’instant avec une inexprimable douleur que M. le comte de Chambord est atteint d’une maladie aussi grave qu’imprévue. » Les messages de soutien affluent vers Frohsdorf de toute l’Europe. Une quarantaine de journalistes s’installent dans le village et publient quotidiennement des rapports sur l’état de santé du prince, tenus informés par l’un de ses gentilshommes de service.