Voilà un objet qui interpelle dès le premier regard. Mais de quoi s'agit-il au juste ? D'un squelette de casque ou de la réalisation d'un armurier farfelu ? Ni l'un ni l'autre, nous sommes ici face à un casque de cavalerie légère, réalisé au milieu du XVIIe siècle en Angleterre. D'ailleurs à y regarder de plus près et si l'on fait abstraction des huit longues tiges qui pendent tout autour de la structure en métal noirci, la forme rappelle furieusement celle de la toque des jockeys qui montent de nos jours sur tous les hippodromes d'Europe et du monde.
Un ingénieux système de disque mobile permet de maintenir repliées, à l'entour du timbre, les tiges à charnières destinées en se rabattant à assurer la protection du visage contre les coups de taille, le tout sans nullement obstruer le champ de vision du cavalier. Astucieux, même si ce système possède des inconvénients à commencer par celui d'être inadapté aux coups d'estoc (avec la pointe d'une épée) et aux projectiles des armes à feu (balles) et de jet (flèches).