La question du possible rapprochement des deux branches de la famille royale se pose dès la fin de la Monarchie de Juillet. Dès 1850, à la mort de Louis-Philippe en exil, les contacts indirects se succèdent.
La situation se renverse pourtant à partir du mois d’août 1873. Dans un contexte d’ordre moral et de ferveur religieuse, le comte de Paris se rend à Frohsdorf où il est reçu par le comte de Chambord. C’est un moment crucial pour qu’une restauration devienne possible. Les conditions posées au prince d’Orléans sont claires : il doit simplement reconnaître le principe de légitimité monarchique et renouer ainsi avec la continuité dynastique... Mais, le comte de Chambord et son épouse n'ayant pas d'enfants, la succession irait aux Orléans... La rencontre, soigneusement préparée, semble cordiale aux yeux des témoins. Seule la question cruciale du drapeau reste sans réponse. Le comte de Chambord veut traiter cette question directement avec l’armée après son retour sur le trône de France. Dix ans plus tard et dans un contexte très différent, le comte de Paris, accompagné des ducs de Nemours, son frère, et d’Alençon, son neveu, sont accueillis le 7 juillet 1883 à Frohsdorf. Ils sont venus saluer une dernière fois le comte de Chambord, mourant. Ce dernier les reçoit, contre l’avis des médecins, pendant une dizaine de minutes. Ils sont ensuite conviés à un déjeuner avec leur suite et les gentilshommes de service du prince qui, trop faible, ne peut assister au repas. Cette entrevue est critiquée par certains proches du comte de Chambord qui y voient une manœuvre des Orléans pour faire reconnaître leurs droits. La presse laisse entendre qu’Henri a désigné le comte de Paris pour successeur sur son lit de mort. Pourtant « aucune question politique n’a été abordée » pendant le court entretien.