Etel ADNAN, "Sans titre", 2012
Achat en 2013 avec l'aide du FRAM
Auteure poète, artiste, Etel Adnan quitte le Liban pour Paris en 1949 avant de partir en Californie en 1955 où elle rencontre les auteurs de la Beat Generation. Personnellement marquée par l’exil et le traumatisme de la guerre civile libanaise, elle travaille en traversant les langues et les continents pour être aujourd’hui une des voix essentielles du Moyen Orient.
Elle peint des paysages dans une palette colorée qui tend vers l’abstraction. Elle a commencé à peindre pendant son séjour à San Francisco face au Mont Talmapaïs. A la manière d’Hokusai ou de Cézanne, elle revient sans cesse sur le motif sous différentes perspectives. La peinture, toujours de petits formats, est restée centrale dans sa pratique artistique. Ces dernières séries réalisées à Beyrouth ou à Paris ont des compositions de plus en plus abstraites. Les couleurs vives sont associées à des formes géométriques par la suggestion d’horizon, du soleil, de paysages maritimes. Ses livres sont traduits en plus de dix langues. Ses peintures ont été exposées récemment à la Documenta de Kassel. Cette oeuvre et les autres de cet ensemble complètent la collection de Carré d’Art où la peinture est souvent pensée en terme de grands formats (Richter, Oehlen, Wool). C’est une ouverture sur des formes moins « héroïques » de la peinture et sa relation à la littérature.
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