La dévotion que voue Hiramatsu Reiji à Claude Monet le conduit à effectuer différents séjours sur la côte normande sur les pas du maître français : Rouen, Le Havre, Honfleur, Étretat, Fécamp, Deauville ou encore Trouville. Depuis 1994, il prend conscience de l’intérêt de Monet et des impressionnistes pour l’art japonais. Il évoque ainsi l’influence que le maître de Giverny a eue sur son travail et ce qu’il nomme le voyage vers le japonisme : « J’ai été profondément étonné en découvrant l’œuvre immense qu’est la série des « Nymphéas ». Je me suis alors mis à étudier avec ardeur le japonisme, avec le regard d’un peintre de nihonga qui part pour un voyage vers l’impressionnisme et le japonisme. […] Le but de mon voyage était d’aller à la recherche du japonisme dans le jardin de Monet à Giverny […] J’ai tenté de comprendre l’attirance qu’avait éprouvée Monet pour le japonisme depuis sa jeunesse, ainsi que le regard qu’il portait sur les choses. C’est avec liberté et avec un sentiment ludique que j’ai peint les nymphéas chers au goût japonisant de Monet. » (Hiramatsu Reiji, dans Brigitte Koyama-Richard, « Le japonisme entre passé et avenir », La magie des estampes japonaises, Paris, Hermann, p.175-176)
On retrouve chez Hiramatsu certains des enjeux développés par Monet, notamment les dimensions monumentales, les qualités décoratives ou l’absence de perspective. On ne peut s’empêcher également d’évoquer l’adoration de la nature et de la lumière. Dans cette œuvre, Hiramatsu choisit d’appliquer des feuilles d’or pour rendre la lumière du ciel de Giverny et l’encre de Chine pour dessiner les contours des feuillages entremêlés des rameaux de saule.
Vanessa Lecomte
Intéressé par "Visual arts" ?
Restez informé via votre newsletter personnalisée Culture Weekly
Tout est prêt.
Vous recevrez votre première newsletter Culture Weekly cette semaine.