Avec Paradiso Lussemburgo, Filip Markiewicz propose un portrait mental du Luxembourg doublé d’une réflexion sur l’identité contemporaine. Par son titre, Paradiso Lussemburgo évoque tout à la fois le Paradis de Dante, le film Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore, le paradis fiscal.
« Ce qui m’intéresse, c’est d’un côté l’aspect mythologique, proche de la fable, et d’un autre côté, l’aspect populaire. Les différentes vagues d’immigrations enregistrées depuis le début du XXe siècle au Luxembourg ont amené à considérer ce pays comme une sorte de paradis en matière d’intégration. Encore, il y a une allusion forte à l’image que donnent certains médias étrangers du Luxembourg, celle du paradis fiscal, une thématique traitée ici frontalement mais aussi avec une certaine ironie », souligne l’artiste.
L’oeuvre prend la forme d’un vaste théâtre « total » qu’accueillent à plein les six salles du pavillon. Tout à la fois musée, laboratoire de création, lieu de divertissement culturel mêlant danse, performance, DJing, lecture, architecture et musique, Paradiso Lussemburgo met en scène le Luxembourg, dans le contexte européen et mondial, comme un échantillon national où se mélangent les nombreuses nationalités et cultures constituant l’identité même du pays. Voyage au bout d’une identité plurielle et complexe, sur un mode à la fois critique, politique, fantasmatique.