Dans « L'ambulance de la gare de Poitiers », également connue comme « Le pansement aux blessés », Gervex rend hommage au rôle fondamental joué par les infirmières dans le soin apporté aux blessés. Le tableau rappelle que, sous l'égide du service de santé des Armées, elles sont notamment chargées d'organiser un réseau d'ambulances et d'infirmeries de gare où sont soignés et ravitaillés les soldats de passage, blessés et convalescents que l'on retrouve dans cette pièce, dont seul le drapeau de la Croix-Rouge rappelle la destination. Quatre soldats y sont l'objet de toutes les attentions du personnel soignant.
Trois d'entre eux, en transit, n'ont pas ôté leurs effets. Ils sont vêtus de la capote bleue, du képi et du pantalon garance typiques du début de la guerre. Leurs blessures aux mains semblent légères et les infirmières, ainsi qu'un médecin militaire, s'affairent au changement des pansements. Une besace semble avoir été hâtivement jetée ou oubliée sur le sol jonché de cotons souillés, témoignant du caractère prompt et sommaire des soins apportés. À l'arrière plan, un soldat a été dévêtu alors que sa tête enturbannée par un pansement indique probablement une blessure plus grave. Au centre du tableau, un jeune soldat, dont le regard fixe le spectateur, attend son tour, la main dans une bassine. L'oeuvre témoigne tout à la fois du dévouement du personnel soignant et de l'indigence de leurs conditions d'exercice.
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