Dans les temps les plus anciens, la plongée sous-marine est pratiquée soit en étant enfermé dans des cloches ou des barriques, soit en étant libre. Dans tous les cas les premiers équipements sont rudimentaires. Vers 1715, un jeune garde de la Marine, le chevalier Pierre-Rémy de Beauve, présente une combinaison constituée d’un casque de métal et d’un vêtement de cuir. Le casque est relié à la surface par deux tuyaux : l’un alimenté en air par un soufflet, l’autre évacuant l’air expiré. A partir de là, les expériences se multiplient au 18e et au début du 19e siècle : les premiers équipements commencent à offrir au plongeur une certaine aisance encore toute relative. La cloche à plongeur nécessite un trop grand déplacement d'eau, elle fatigue les organes de la respiration du fait de la pression et l’espace de travail y est limité. Elle est également inutilisable sur un fond inégal. Quant à l'équipement du chevalier de Beauve, il est dangereux car les deux tuyaux sortant du casque peuvent s'emmêler et empêcher l'air de circuler correctement. En 1806, afin de remédier à ces imperfections, Pierre-Marie Touboulic, lui aussi attaché au service de la Marine, conçoit un nouvel appareil plongeur : l’ichtioandre, littéralement l’homme-poisson. L’originalité de cette nouvelle machine à plonger réside dans le fait que c’est un équipement autonome, sans lien avec la surface. L’appareil fonctionne de manière chimique par injection de l’oxygène nécessaire à la respiration et par l'absorption de gaz carbonique rejeté au moment de l'expiration. De plus, le plongeur est libre de ses mouvements, il marche sur le fond et a la faculté de décider s'il doit regagner la surface de l'eau en abandonnant son lest. Des manches et une culotte en cuir préparées au suif pour une meilleure étanchéité recouvrent les bras et les jambes. Selon son inventeur, l’appareil est mis au point au cours d'une vingtaine de plongées dans le port de Brest. Touboulic est le concepteur de la plongée à l'oxygène.
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