Cet androïde représente une jeune femme vêtue d’une robe « petite Dauphine » jouant d’un tympanon. Un mécanisme d’exception, œuvre de Pierre Kintzing, anime les bras, la tête et le buste de la joueuse, qui soudain prend vie au rythme d’une invisible partition. L’automate, qui frappe réellement les cordes avec de petits marteaux, dispose d’un répertoire de huit airs dont « l’Aria de la bergère », extrait de l’Armide de Gluck, l’un des compositeurs favoris de Marie-Antoinette. Il a probablement été construit en 1784 et livré l’année suivante à la Cour de France. Dans une lettre du 4 mars 1785, Joseph Marie François de Lassone, médecin de la reine, écrivait que la souveraine « désireroit que cette figure automate soit examinée par quelques personnages de l’Académie des Sciences ; et si on la jugeoit digne d’être placée dans le cabinet des machines de cette Compagnie, Sa Majesté seroit disposée à en faire présent à l’Académie. » L’automate a ainsi été conservé par cette institution jusqu’à son attribution au Conservatoire en 1864, où il fut remis en état par l’illusionniste Robert-Houdin.
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