Rene Lambourg, émailleur à Saumur, réalise, au terme de huit années de travail, cet étonnant groupe. La légende veut que le verrier ait été sollicité en 1811 par Napoléon Ier lui-même pour reproduire en volume un tableau représentant « un lion sous les griffes duquel se tordait un énorme serpent ». Lambourg fait appel à la technique du verre filé : les fils de verre (d’un diamètre compris entre 1 et 3/100 de millimètre) deviennent assez souples pour être travaillés comme une matière textile. Ils sont obtenus par enroulement sur un tambour dont la vitesse peut atteindre cinq mètres par seconde. L’ensemble de la sculpture, des poils du lion aux écailles du serpent, est donc en verre. Cette prouesse technique est remarquée à l’Exposition universelle de Paris en 1855 par le jury et par bon nombre de visiteurs qui croient admirer des animaux naturalisés. Elle intègre les collections du Conservatoire en 1862.
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