Cette magnifique mosaïque romaine datant de la deuxième moitié du IIe siècle est sans aucun doute la plus grande et la plus belle parmi celles trouvées à Nîmes.
Elle fut découverte en 1883 lors de la construction des halles.
Le panneau central représente Admète, roi des Phères, demandant à Pélias, roi d'Iolcos, la main de sa fille Alceste. Comme l'avait exigé Pélias, Admète vient chercher Alceste sur un char tiré par des animaux sauvages, un lion et un sanglier, rendus dociles grâce à Apollon.
Autour de cette scène, quinze panneaux de forme carrée composent un ensemble décoratif d'une grande richesse et d'une plaisante diversité.
Enfin, sur le bord supérieur de la mosaïque, se déploie une très belle frise formée de rinceaux d'acanthes et peuplée de léopards, d'un lion et d'oiseaux.
La présence de la mosaïque au cœur du musée des Beaux-Arts, voulue dès la conception du bâtiment en 1907, est symptomatique de l'imaginaire des Nîmois très attachés aux origines romaines de leur cité. Elle s'inscrit aussi parfaitement dans la référence permanente des arts occidentaux à un âge d'or de l'Antiquité.