Le peintre belge Théo van Rysselberghe (1862-1926) est un ami de Paul Signac. Les deux artistes divisionnistes partagent une passion pour la navigation et voyagent ensemble à bord du voilier Olympia. C’est en souvenir de leur expédition nautique de 1892 qu’il lui offre ce tableau.
L’artiste choisit un plan serré sur les vagues, reléguant le marin dans un angle de la toile. Les éléments du voilier apparaissent en biais, ici et là, coupés par le choix du cadrage, ce qui accentue l’impression d’instabilité générale. La composition de la toile se réfère aux estampes japonaises, très appréciées des artistes de la fin du 19e siècle.
Van Rysselberghe utilise la technique divisionniste mise au point par Seurat et Signac quelques années plus tôt. Il applique des théories optiques liées aux couleurs en juxtaposant une multitude de touches de couleurs pures.