Le tableau représente la lamentation des proches du Christ au pied de la croix, scène qui n’apparaît pas telle quelle dans la Bible. A gauche, saint Jean l’Évangéliste, pieds nus, drapé dans un manteau rouge, soutient de la main droite le torse du Messie, qui repose contre les genoux de la Vierge. De la main gauche, il console Marie. La mère de Dieu soutient la tête inanimée de son Fils et appuie sa joue contre la sienne. Aux pieds du Christ, Marie-Madeleine est agenouillée dans une attitude d’adoration. Près d’elle se trouve un pot à onguent, son attribut habituel. La tête de mort, au premier plan, aide à identifier l’endroit où se déroule la scène, le Golgotha, qui signifie littéralement « lieu du crâne ». Ce motif évoque en outre la légende de la croix. Selon ce texte, la tête de mort serait celle d’Adam. Le sacrifice du Christ était en effet nécessaire pour racheter le péché originel, conséquence de la chute d’Adam. Les arbres desséchés, situés à gauche et à droite, sont également empruntés à des récits médiévaux de la Passion. Certaines de ces légendes affirment que tous les arbres se desséchèrent au moment où le Messie rendit l’âme. La manière émotionnelle avec laquelle est rendue La lamentation témoigne de l’influence de la Dévotion Moderne. Ce genre de scène avait pour but d’émouvoir le spectateur. Une méditation plus approfondie sur le mystère de la Passion devait alors le conduire à imiter le Christ, ou encore, le préparer à recevoir la communion.
Texte: Roel Slachmuylders (d'après), Musée d’Art ancien. Oeuvres choisies, Bruxelles, 2001, p. 20 © Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
Intéressé par "Visual arts" ?
Restez informé via votre newsletter personnalisée Culture Weekly
Tout est prêt.
Vous recevrez votre première newsletter Culture Weekly cette semaine.