Le domaine de Chambord, devenu propriété privée du comte de Chambord, est administré par son Bureau parisien, dont la direction est confiée au marquis de Pastoret ou au duc de Lévis. Les décisions du Bureau sont relayées à Chambord par un conservateur et/ou un régisseur. Le premier conservateur, Adrien de Calonne, initiateur de la souscription, reste en poste de 1822 à 1846. Il est remplacé par Jean- Baptiste Bourcier, ancien régisseur du domaine, qui assure cette fonction jusqu’à son décès, en 1861. Son neveu, Eugène Arnould, lui succède ensuite. Le parc est l’unique source de revenus de Chambord. Au début du XIXe siècle, le domaine n’est boisé qu'au sud, le reste étant couvert de prairies, landes, bruyères, étangs, friches et terres agricoles. Dès 1827 commencent de grandes campagnes de boisement d’arbres à croissance rapide pour rentabiliser le domaine. D’autres revenus sont tirés de la vente du produit de la pêche des étangs ou de la fauche des prés ainsi que du fermage de 23 exploitations agricoles. Les revenus du domaine sont investis dans la restauration du château et de ses dépendances ou financent une partie des œuvres sociales du prince dans la commune.
La surveillance du parc est assurée par plusieurs gardes et brigadiers encadrés par un garde général. Outre la surveillance du parc, ils participent également à la régulation de la faune sauvage, à l’élimination des nuisibles ou au panneautage de grands animaux. Le comte de Chambord accorde de nombreuses autorisations de chasser à des notables locaux, à de fidèles légitimistes ou aux membres de son administration. Seul le comte de La Rochejaquelein dispose d’une autorisation de chasser illimitée, même à courre. Le produit des chasses n’est pas vendu : il est généralement offert aux chasseurs, aux villageois de Chambord ou à des nécessiteux.
Le parc de Chambord a bénéficié d’une gestion raisonnée, recherchant un certain équilibre agro-sylvo-cynégétique, dont on ne peut que louer la modernité et les résultats. Le comte de Chambord et son administration ont donné au parc sa physionomie actuelle : un couvert boisé, peuplé d’espèces remarquables sur le plan floristique et faunistique.
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