Cette œuvre d’art est une peinture réalisée au début du 19e siècle, c’est-à-dire il y a 200 ans. Elle représente le Portrait présumé d’Amélie Crémieux. On dit présumé car on n’en est pas sûr. On dit attribué au peintre Xavier Sigalon car là aussi on n’en est pas sûr.
Amélie Crémieux est née à Metz en 1800. En 1824, elle épouse Adolphe Crémieux qui est un homme de loi et un politicien. (On connait d’elle une photographie prise en 1856 par le célèbre Nadar, qui aimait beaucoup les idées politiques de monsieur Crémieux). Leur mariage est harmonieux et dure plus de cinquante ans. Tous les deux meurent en 1880 à un mois d’écart.
Pour la réalisation de son portrait, Amélie s’est installée dans un fauteuil très confortable et a revêtu sa robe de bal. Il faut énormément de tissu pour réaliser une telle robe. Les manches ont autant de volume que le buste. On les appelle manches gigots. Le corset (est une pièce importante de la mode). Il se porte serré sous la robe ce qui donne une taille fine et une attitude bien droite. Une fine dentelle blanche borde l’encolure de sa robe. Sur ses épaules, elle a déposé un châle noir en tulle et dentelle. Et pour que sa tenue soit parfaite, elle porte ses bagues, une ceinture et une parure de bijoux en or et pierres précieuses. Les boucles d’oreilles, les bracelets et le sautoir* sont assortis.
Amélie est très coquette et sa coiffure a beaucoup de succès. Des boucles de cheveux, appelées Anglaises, entourent son visage. Puis, ses autres cheveux sont relevés et tressés en chignon sur le dessus de sa tête. Cette coiffure est très pratique car elle peut mettre son chapeau sans être décoiffée. Car à l’époque d’Amélie on ne sort jamais sans son chapeau.
C’est la Ville de Nîmes qui achète ce tableau en 2011 pour l’exposer au musée