Mannheim. 17 Mars 1901.
Mon cher Paul.
Malgré les nombreux sermons que j'ai faits à Edmond, ce dernier n'a pas encore
daigné t'adresser de ces (sic) nouvelles. Avant hier encore je lui réitérerai cette demande
traditionnelle que je me suis déjà éreinté de lui répéter tant de faois (zon) : As-tu écrit
à Paul ? Et selon sa louable habitude sa boubouche s'entrouvre pour en sortir ce
mot sacré : ((non)) ! d'un pitaud. Je veux donc te prouver (poil à la portière) que, moi
je ne t'oublie pas. J'espère que vos sentiments à toi et à Fernand correspondent et
s'entendent avec les miens ; vous me le prouverez bientôt en m'envoyant quelques
lignes de votre prose. Rien de neuf ici. Qu'y-a-t'il à Paris ? Comment va la santé ;
ici tout pour le mieux ; quoique Edmond ne puisse pas aller au bureau en ce
moment, car il devient aveugle (des 2 yeux). Mes regrets à tes Parents ;
bonjour à Fernand et pour toi une sincère et bonne poignée de main de ton tout
dévoué.
Henri
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