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Vièle "taus" ou "mayuri"

Philharmonie de Paris

Philharmonie de Paris
Paris, France

C’est dans le courant du XIXe siècle qu’apparaissent en Inde du Nord trois nouveaux instruments à cordes frottées, l’esraj, le dilruba et le taus (paon en persan) que l’on nomme aussi mayuri (paon en sanscrit). Tous trois sont des instruments hybrides composés d’un manche semblable à celui du sitar et d’une caisse de résonance recouverte d’une peau tendue. Deux d’entre eux possèdent une caisse empruntée aux vièles sarangi et chikara tandis que celle du taus représente un paon, un oiseau hautement symbolique dans la tradition religieuse hindouiste. Associé à de nombreuses divinités dont Sarasvati, la déesse des arts et du savoir, il est aussi la monture du dieu de la guerre, Skanda, l’un des fils de Shiva. Mais le paon incarne aussi une image de paix et de fertilité et a toujours été regardé comme un insigne du pouvoir et de la royauté.

Le taus apparaît dans un traité musical publié en 1856 qui situe son invention en Inde occidentale. Il est décrit comme un sitar qui possède un corps ayant la forme d’un paon. Le taus connut une très grande popularité dans la seconde moitié du XIXe siècle et les premières décennies du XXe siècle. Sa pratique céda par la suite la place au dilruba dont le manche de sitar est associé à une caisse de vièle sarangi. L’esraj, le taus et le dilruba sont principalement des instruments d’accompagnement, destinés à soutenir le chant dans les répertoires savants et populaires

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  • Title: Vièle "taus" ou "mayuri"
  • Location Created: Inde du Nord
  • Subject Keywords: inde, musique du monde, world music, paon, animal, plume, viele, mayuri, taus
  • Rights: Photographe C Germain
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