Le château de Chambord est ouvert gratuitement au public dès 1821. L'auteur d’une Notice historique et descriptive du château de Chambord et de ses dépendances, écrit, en 1822, au sujet du monument qui est alors dans un état de conservation médiocre : « Si quelque chose peut compenser la douleur qu’on éprouve à l’aspect de tant de dévastation, c’est que, de toutes parts, les offrandes d’un peuple généreux et sensible vont concourir à rendre ce palais à l’héritier du trône, aux arts et à l’admiration des siècles futurs, auxquels il offrira un exemple éclatant de la munificence de François Ier, et un témoignage sincère de l’amour et de l’attachement des Français pour leurs souverains. » Le comte de Chambord emploie d’importantes sommes pour restaurer le palais et le meubler. Entre 1845 et 1850, le marquis de Pastoret et le comte de Lévis procèdent à l’achat, sur le marché de l’art, de pièces de mobilier, tableaux, sculptures, etc. Le monument devient une sorte de musée du comte de Chambord dans lequel sont présentés au public de nombreux tableaux de famille, des œuvres provenant de l’ancienne collection de la duchesse de Berry ou offertes au comte de Chambord par des légitimistes. L’inventaire mobilier du château rédigé en 1883, à la mort du prince, compte dans le château 22 meubles, 45 tableaux, 60 objets d’art. Le comte de Chambord ne découvre cependant son domaine qu’en 1871, au moment où il est de nouveau autorisé à fouler le sol français, au terme d’un exil de plus de quarante ans.
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