EVOL - WHEEL OF FORTUNE

Evol, The Wheel of Fortune, Evol, 2014, Provenant de la collection : Palais de Tokyo
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Répétition de fenêtres noires, de balcons blancs et gris, d'ombres, de paraboles : Evol (né en 1970, vit et travaille à Berlin) détourne l'espace public avec ses discrets “Blocks”, des façades d'immeubles HLM miniaturisées peintes au pochoir sur des modules urbains sans valeur ou des architectures brutes, en ruine. Il développe en parallèle un travail d'installation et de peinture sur cartons usagés, en atelier.

Evol, The Wheel of Fortune, Evol, 2014, Provenant de la collection : Palais de Tokyo
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Passé rapidement par le graffiti et le collage, Evol a fait ses armes au sein du collectif Ctknk après ses études de design (Kupio Académy of Arts and Crafts, Finlande, Hchschule fur Gestaltung Scäbisch Gmünd, Allemagne). Reconnu comme étant l'un des meilleurs pochoiriste d'Europe, son travail a été récompensé par le prix Arte / Slick en 2010, et présenté sur le Pavillon Allemand de l'Exposition Universelle de Shanghai. En 2011 on le retrouve aux cotés de Banksy lors de la traditionnelle exposition annuelle Santa Ghetto à Londres.  Ses façades en ruine, anonymes, ciblent la faillite d'une utopie architecturale et politique et révèle la périphérie et les invisibles au coeur de la ville et des institutions.

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"“Lorsque j'ai commencé cette série de pochoirs en
2003, je vivais à Berlin et j'étais complètement fauché, j'ai du pointer au
chômage pour obtenir des aides du gouvernement et trouver n'importe quel
travail pour gagner de l'argent. Le centre d'aide se trouvait dans un ancien
immeuble de la Stasi, avec une architecture très austère : les gens sont déjà à
terre, et on leur met un deuxième coup avec ce type d'architecture où ils
doivent se rendre par obligation. J'ai pris plusieurs photos de la façade de
cet immeuble, ses fenêtres.”Beaucoup de ses pochoirs sont d'ailleurs
construits à partir de ces fenêtres, notamment ceux exécutés au sein du Palais
de Tokyo. “Ce type d'architecture était le seul moyen pour le gouvernement
de répondre à la crise du logement à bas prix. Il y avait aussi cet idéal du
régime socialiste qui prônait l'égalité entre les gens, la promesse d'un monde
meilleur. Il ne reste plus rien de cette utopie : plus personne ne veut vivre
dans ces habitations. C'est cette ambiguité qu'il y a entre l'ancienne utopie
promise et le dysfonctionnement du cauchemar actuel qui m'intéresse.”"

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Crédits : histoire

Curator—Hugo Vitrani

Crédits : tous les supports
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