Appareil pour l'étude électrochimique des radioéléments de Frédéric Joliot, 1927-1928
Cet appareil a été mis au point et utilisé par Frédéric Joliot pour sa thèse de doctorat commencée en 1927 à l’Institut du Radium.
Il s’agissait alors d’une nouvelle méthode d’étude du dépôt électrolytique des radioéléments : des ions (particules chargées) de polonium (radioactif) en solution vont se fixer sur l’une des deux électrodes A ou C (ici C). Les ions permettent ainsi à un courant électrique de circuler entre A et C, à l’intérieur de la solution. Un dépôt radioactif se forme alors à la surface de l’électrode (une très fine feuille de mica recouverte d’or). Il émet spontanément un rayonnement α (en rouge) qui traverse la paroi jusque dans la chambre d’ionisation accolée à la cuve de solution.
Associée à un électromètre, ce dispositif permet de mesurer la charge électrique du courant d’ionisation dû à ces rayons, mais également la cinétique du dépôt de façon continue en utilisant un chronomètre. L’ensemble de l’appareillage permettra à Frédéric Joliot de soutenir sa thèse intitulée « L’étude électrochimique des radioéléments » le 17 mars 1930 à l’Institut du Radium.
Conception : Musée Curie
Photographie 2013 : Sacha Lenormand
Adaptation schémas : Xavier Reverdy-Théveniaud