Abebe BIKILA

L’Ethiopien BIKILA inaugure la percée des athlètes africains sur les courses de longues distances et devient le premier athlète à remporter deux médailles d'or au marathon.

« I wanted the world to know that my country Ethiopia has always won with determination and heroism. » Abebe Bikila 

Abebe BIKILA en uniforme de la garde impériale de Hailé SELASSIE, circa 1950 © Comité International Olympique (CIO) (1950), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Abebe BIKILA

BIKILA naît le 7 août 1932, le jour du marathon des JO à Los Angeles. Bon nageur et habile cavalier, il rejoint la garde impériale de Hailé SELASSIE. Repéré par l’entraîneur scandinave, Onni NISKANEN, il est appelé à la dernière minute pour participer aux JO de 1960 à Rome.

Onni Niskanen et Abebe Bikila pendant un entraînement en Ethiopie, circa 1959 (1959), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Onni NISKANEN, l’architecte du succès de BIKILA

L’entraîneur suédois, chargé de développer l’éducation physique en Éthiopie, encourage BIKILA à pratiquer d’autres sports afin de renforcer ses capacités pour l’athlétisme. Ensemble, ils vont éblouir le monde de la course à pied.

Sculpture en métal doré avec sur le socle une plaquette avec la légende gravée : "Cast of a legend Abebe Bikila Olympic champion marathon 1960 and 1964 presented by the ASICS Corporation". (1960), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Rome 1960

La sélection de BIKILA en équipe nationale reste cependant une surprise et lorsqu’il arrive à Rome, il ne trouve pas de chaussures à sa pointure. Une paire non adaptée lui cause une énorme ampoule ; il choisit donc de courir pieds nus, comme il en a l’habitude à l’entraînement.

Plan du marathon des JO de Rome avec le tracé, le départ du Capitole, et l'arrivée par la Via Appia, passant par des lieux antiques célèbres (1960), Collections Culture et Patrimoine du CIO – Archives historiquesLe Musée Olympique

Rome 1960

Au kilomètre 41, au pied de l’obélisque d’Askoum, pillé par les troupes de Mussolini lors de l’occupation de l’Ethiopie 25 ans plus tôt, BIKILA accélère et remporte son premier marathon !

Rome 1960 – Marathon Hommes, Abebe BIKILA (ETH) 1er (1960), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Rome 1960 – le marathonien aux pieds nus

Au départ, BIKILA court avec le peloton ; il ne rejoint les leaders qu’au quinzième kilomètre. C’est ensuite un « mano a mano » avec le Marocain Abdesiem Rhadi BEN ABDESSELEM ; BIKILA parvient à le distancer et établit le nouveau record du monde en 2h15’16’’ à pieds nus !

Tokyo 1964 – Marathon Hommes, arrivée d’Abebe BIKILA (ETH) 1er (1964), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Tokyo 1964

Opéré d’une appendicite un mois auparavant, BIKILA réitère son exploit et remporte sa deuxième médaille d’or du marathon. Chaussures aux pieds cette fois, il franchit l’arrivée en de 2h12’11’’avec quatre minutes d’avance sur le deuxième. Ce doublé est une première.       

Mexico 1968, Marathon Hommes – Entraînement d’Abebe BIKILA (ETH). (1968), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Mexico 1968

En 1967, une fracture du péroné l'empêche de préparer sérieusement le marathon olympique de 1968. Il abandonne au quinzième kilomètre. Son compatriote Mamo WOLDE monte sur la première marche du podium.

20 juillet 1970 : Abebe BIKILA (ETH) s'entraîne au tir à l'arc depuis son fauteuil roulant en vue des 19e Jeux internationaux de Stoke Mandeville, le précurseur des Jeux paralympiques, dans le Buckinghamshire. (1970), Getty ImagesLe Musée Olympique

Un accident terrible

En mars 1969, au volant de sa Coccinelle, cadeau de l’empereur suite à ses succès olympiques, BIKILA est victime d’un terrible accident de la route et perd l'usage de ses jambes. En 1970, il participe à quelques compétitions de courses en fauteuil et de tir à l’arc.

« J'ai accepté ces victoires comme j'accepte cette tragédie. Je dois accepter les deux circonstances comme des faits de vie et me sentir heureux. » A. BIKILA

Munich 1972 - Abebe BIKILA. (1972), Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique

Munich 1972

Simple spectateur à l’occasion des JO de 1972 à Munich, BIKILA est ovationné par le public.
Il décède l’année suivante suite à une hémorragie cérébrale.
Dans le film Marathon Man (1976) avec Dustin Hoffman, BIKILA est une source de motivation pour le protagoniste.

Crédits : histoire

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