"L'histoire de l'Afrique du Sud au 20e siècle a été dominée par la montée et la chute de l'apartheid, forme de gouvernement basée sur la classification raciale, qui a accordé le pouvoir et les privilèges à une petite minorité de descendants européens et a privé de ses droits la grande majorité de la population nationale d'origine africaine.
L'amertume résultant de deux guerres des Boers entre les Britanniques et les Afrikaners (Blancs d'Afrique du Sud principalement de descendance hollandaise) constituait un terrain propice au développement de l'idéologie nationaliste afrikaner de l'apartheid. Dans ce bras de fer opposant les Afrikaners aux Sud-Africains d'origine anglaise, ce sont les Noirs d'Afrique du Sud qui au bout du compte ont tout perdu.
Les hommes qui ont supervisé la montée et la chute de l'apartheid étaient à la tête du gouvernement du pays. En 1910, les deux anciennes colonies afrikaner du Transvaal et de l'État libre d'Orange s'unirent aux deux colonies gouvernées par les Britanniques du Cap et du Natal, pour former l'Union de l'Afrique du Sud sous l'autorité de la Couronne britannique. Dès lors, le gouvernement sud-africain fut dirigé par un premier ministre. "
"Bien qu'ils fussent Afrikaners, les premiers ministres Botha et Smuts s'orientèrent vers une réconciliation entre Afrikaners et Sud-Africains d'origine anglaise. Sous Hertzog, les privilèges des Blancs de la classe ouvrière furent renforcés alors que les Noirs se retrouvèrent davantage privés de leurs droits.
Toutefois, l'apartheid n'est devenu la politique officielle du gouvernement que sous l'autorité du premier ministre DF Malan (membre du Parti nationaliste afrikaner), qui arriva au pouvoir en 1948. Ses successeurs se sont inspirés de cette politique de ségrégation, en particulier HF Verwoerd qui a mis en place le "grand apartheid", c'est-à-dire la séparation des races à grande échelle. La population d'origine africaine n'était pas autorisée à posséder ou à louer des terres en dehors de petites parcelles de terrain appelées "homelands". L'adoption du projet de loi s'est traduite par un transfert massif de la population noire vers ces "homelands".
En 1961, l'Afrique du Sud devint une république. Les premiers ministres continuèrent à diriger le gouvernement de la République d'Afrique du Sud jusqu'en 1984 lorsqu'une nouvelle constitution fut mise en place et que le Président de l'État devint Chef de l'État. "
Louis Botha : de 1910 à 1919
Jan Christiaan Smuts : de 1920 à 1924 et de 1939 à 1948
James Barry Hertzog Munnik : de 1924 à 1939
Daniel François Malan : de 1948 à 1954
Johannes Gerhardus Strijdom : de 1954 à 1958
Hendrik Verwoerd Frensch : de 1958 à 1966. Il fut assassiné le 6 septembre 1966, au Cap, dans les bâtiments du parlement.
Balthazar Johannes Vorster : de 1966 à 1978
Pieter Willem Botha : de 1978 à 1984. Le poste de premier ministre fut ensuite aboli et il devint Président de l'État de 1984 à 1989.
FW De Klerk : de 1989 à 1994
"FW De Klerk fut le dernier Président d'Afrique du Sud pendant l'apartheid. Sous la pression des mouvements de libération, des actes de désobéissance civile à travers le pays, des sanctions économiques de la part de la communauté internationale et de la condamnation par la communauté religieuse, ainsi que du milieu sud-africain des affaires, le régime devint indéfendable. En 1993, De Klerk et le président du Congrès national africain, Nelson Mandela, reçurent tous deux le prix Nobel de la paix en reconnaissance de leurs efforts pour mettre fin au régime de l'apartheid.
L'apartheid fut officiellement aboli le 27 avril 1994 lorsque Nelson Mandela devint le premier Président démocratiquement élu en Afrique du Sud. Conformément à la Charte de la liberté, Nelson Mandela appela tous les Sud-Africains à partager un objectif commun : une Afrique du Sud pour tous ceux qui y vivent. Mandela rendit même une visite de courtoisie à la veuve de Hendrik Verwoerd en 1995 dans le cadre de ses efforts de réconciliation."
Nelson Mandela : de 1994 à 1999
Photographer—Martin Gibbs
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