Accusé en 1894 d’être l’auteur d’une lettre (le bordereau) annonçant à un agent étranger l’envoi de documents militaires, Dreyfus fut jugé à huis clos par un conseil de guerre qui à l’unanimité le condamna à la déportation et à la dégradation militaire. Tandis qu’il purgeait sa peine à l’Ile du Diable, une campagne de révision fut menée par le sénateur Scheurer-Kestner, le lieutenant-colonel Picquart et le frère de Dreyfus, accusant le commandant Esterhazy. Après deux demandes de révision la condamnation de Dreyfus fut annulée en 1906. Il fut nommé chef d’escadron et décoré de la Légion d’honneur. Pendant la Grande Guerre, mobilisé, il est affecté à l’Etat-major de l’artillerie du camp retranché de Paris, puis en 1917 à un parc d’artillerie divisionnaire