Girardeau, Émile Eugène Fernand (X 1902 ; 1882-1970)

Il fonde la Société Française Radio-électrique (S.F.R.) en 1910 sous la présidence de Branly. Sa première réalisation est l’installation d’un premier poste à « étincelles musicales » sur la Tour Eiffel. Il établit avec J. Béthenod la première liaison radiotélégraphique dans des pays tropicaux (Brazzaville-Loango). Pendant la Grande Guerre, il est mobilisé à l’Etablissement Central de Radiotélégraphie Militaire auprès du colonel Ferrié puis est affecté en 1915 par le général Joffre, à l’instruction des officiers aviateurs sur les domaines de la radio-électricité. Avec la guerre débutent les premières études par Bethenod sur l’emploi des triodes (tubes électroniques) comme générateurs d’ondes entretenues. Entre les deux guerres, il dirige la Société Française Radio-électrique (SFR) et la Compagnie Générale de Télégraphie Sans Fil (CSF) créée en 1918 et traite des marchés dans tous les pays avec lesquels des liaisons directes par radiotélégraphie sont à mettre en place. Initiateur du centre de recherches où, en 1934 le radar est inventé, il participe à la fondation de la Société luxembourgeoise de radio. En 1939, il construit le grand radar de défense de Paris, qu’il fait détruire en 1940. En 1941, il fait édifier à Alger une usine de matériel radio qui rendra de grands services aux alliés ; il est chargé par ceux-ci en 1944 du rétablissement des liaisons radio en territoires libérés. Membre de l’Académie de Marine en 1945, il deviendra membre de l’Académie des sciences morales et politiques (1954). Il a écrit "Essai de contribution à la paix sociale", 1945 ; "Le radar, invention française", 1953 ; "La mer inspiratrice des poètes", 1954 ; "Le progrès technique et la personnalité humaine", 1955 ; "Les aventures de la science", 1957 ; "Le progrès social : composantes et intégration", 1959. Il a collaboré à de nombreuses revues.