En venant s’installer à Pont-Aven, Paul Gauguin se met à peindre la vie quotidienne de la paysannerie bretonne. La scène qui est représentée ici, aux abords immédiats d’une ferme, figure l’arrangement consciencieux des gerbes de blé montées en meule et couvertes de paille pour les préserver des intempéries. Il ne cherche pas à la reproduire fidèlement mais bien à appliquer sa doctrine “synthétiste”. Il y prône l’exaltation du sentiment en osant la couleur, simplifiant les formes géométriques et en supprimant tout effet de profondeur. Les éléments deviennent de grands aplats colorés dans les couleurs chères à l’artiste. Sujet central du tableau, la masse énorme de la meule domine les silhouettes à peine esquissées des deux femmes anecdotiques qui semblent prêtes à s’y engloutir. Mise en abyme du propre désir de Gauguin d’immersion dans la couleur.
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