Letter

CO-198 Cher Portinari, Au moment où vous quittez la France pour regagner votre pays, nous tenons tout d’abord à vous remercier du message affectueux dont vous étiez porteur et qui, avec votre présence, a permis de rétablir le pont sur l’océan que ni les guerres ni la distance ne peuvent supprimer. En effet, ce gout de la liberté et de la démocratie, d’une plus grande justice humaine, nous l’avons en commun avec vous, et comme vous, nous l’avons en commun avec tous les hommes de toutes les parties du monde qui luttent pour la grandeur de leur Patrie dans le réalisation des idéas progressives. Vous avez été pour nous ici, le vivant exemple de ce que peut être un grand artists et un grand citoyen. Votre passage parmi nous, votre belle exposition laisseront dans ce pays où toutes les idéas fermentent, une trace certaine et féconde. Ainsi, venant simplemet solliciter notre avis sur votre oeuvre, vous pouvez avoir la fierté de rentrer dans votre Brésil après avoir accompli une mission utile et avoir apporté un élément important à cette construction de la société future à laquelle nous travaillons tous et de nous avoir ainsi aidé à définir les repports de l’artiste dans cette société. En vous renouvellant, dans ce message, l’expression de toute notre sympathie, nous vous prions, cher Portinari, d’être notre ambassadeur auprès des artistes brésiliens pour que des échanges fréquents s’établissent entre nous et ainsi par le chemin des Arts, arriver à la libération des pouples. Pour le Bureau de l’U.A.P. A.Fougeron Aujame E. Auricoste