Durant l’Antiquité et le Moyen Âge, les soins apportés aux animaux, ciblés sur le bétail, et notamment les chevaux, en raison de leur importance tant civile que militaire, se sont basés sur des connaissances empiriques véhiculant rituels, formules magiques, théorie des humeurs et procédés de saignées. Au XVIIe siècle, l’ampleur des épizooties qui se développent alerte les autorités sur la nécessité d’organiser la protection animale. Cette organisation se met peu à peu en place au siècle des Lumières, où les avancées majeures de la médecine animale permettent la création d’une école d’enseignement vétérinaire à Lyon en 1762. La science relative à la santé des animaux y est enseignée et contribue à la naissance de la profession de vétérinaire.
Ce recueil présentant les remèdes à prescrire contre les maladies des chevaux, vaches et moutons ainsi qu’un dictionnaire des plantes référençant leurs vertus, a été rédigé en 1747 par Pierre Druon Helle et participe ainsi au mouvement de réflexions et avancées de connaissances sur la médecine animale. Pierre Druon Helle, né vers 1700, médecin des chevaux à Bavay, aujourd’hui situé dans le département du Nord, s’intéressait d’ailleurs aussi à la médecine humaine. Le soin apporté pour la rédaction du manuscrit et pour la réalisation des 421 dessins qui l’illustrent en font une pièce unique des archives du musée.