Armet correspondant à un harnois aujourd'hui perdu. Le timbre au profil accentué, sous une haute crête, soutient le mézail composé de deux éléments mobiles retenus latéralement ; les lames du gorgerin manquent.
L'ensemble, entièrement repoussé et ciselé d'un décor de rinceaux habités, accueille des figures allégoriques, des motifs animaliers, des masques léonins, des monstres serpentiformes émergeant des motifs végétaux. Une course d'oves disposés en alternance, au-dessous d'une suite de tiges feuillues, ceinture la crête. Le levier latéral facilitant le maniement du mézail a subsisté ; la garniture interne a en revanche disparu. L'aspect actuel de la pièce, privée de l'éclat de la dorure ou de la damasquinure, est celui d'un métal soumis par le passé à des entretiens excessifs, dont la tonalité d'ensemble évolue vers le gris.
Bruno Thomas a rapproché le décor de cet armet d'un projet appartenant au fonds de Munich représentant une demi-dossière dont l'ornementation intègre la représentation d'un lion, de trophées, de monstres jaillissant de motifs végétaux et d'une Victoire issue d'une gaine, répertoire iconographique qu'il a identifié dans le décor d'une armure aujourd'hui perdue portée par le duc d'Anjou sur un dessin de François Clouet, vers 1570.
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