Cette œuvre fait partie d'une collection de 30 xylogravures, de l'artiste multimédia Otávio Roth (1952-1993), qui expriment graphiquement le contenu de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948). La série a pris deux ans à être achevée, chaque pièce étant imprimée sur du papier fait à la main par l'artiste lui-même. Animé par le désir de démocratiser l'accès à la Charte, Otávio Roth a synthétisé son message dans des œuvres graphiques qui facilitent la compréhension et la mémorisation de son contenu.
Roth a été le premier artiste vivant invité à exposer aux Nations Unies. Ses gravures sont exposées en permanence au siège des Nations Unies à New York, à Genève et à Vienne depuis 1981. En plus de la série en anglais, l'artiste a réalisé d'autres séries en japonais, français, espagnol, portugais, norvégien et danois, avec des techniques aussi diverses que le crayon, l'aquarelle et la peinture sur pâte à papier.
Article 17 (en français)
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
Sur l'article 17
Les Aborigènes d'Australie n'ont pas de langue écrite et transmettent leur tradition à travers des récits oraux. Pendant que les personnes âgées récitent, d'autres dessinent des icônes qui représentent des croyances, des événements et des lieux où l'on peut trouver de l'eau et de la nourriture, sur le sable. Une fois la cérémonie terminée, le sable est mélangé pour préserver les secrets. Lors d'un procès en 2000, les Aborigènes ont reçu le titre de propriété d'un vaste territoire dans le Grand désert Victoria, en Australie occidentale. Le tribunal a jugé que le territoire était le foyer ancestral de cette population e a accepté les peintures comme preuve de la revendication du peuple Spinifex à la place d'un acte formel. Kirsten Anker, une experte en droit autochtone, a déclaré que pour ce groupe, «la peinture n'est pas seulement un fait de la loi, c'est la loi». L'article 17 de la Déclaration garantit le droit à la propriété. Ce droit est également inclus dans le document en réaction aux atrocités de l'Holocauste, lorsque des biens ont été confisqués aux Juifs et à d'autres personnes, souvent pour enrichir les autorités nazies.