Cette œuvre fait partie d'une collection de 30 xylogravures, de l'artiste multimédia Otávio Roth (1952-1993), qui expriment graphiquement le contenu de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948). La série a pris deux ans à être achevée, chaque pièce étant imprimée sur du papier fait à la main par l'artiste lui-même. Animé par le désir de démocratiser l'accès à la Charte, Otávio Roth a synthétisé son message dans des œuvres graphiques qui facilitent la compréhension et la mémorisation de son contenu.
Roth a été le premier artiste vivant invité à exposer aux Nations Unies. Ses gravures sont exposées en permanence au siège des Nations Unies à New York, à Genève et à Vienne depuis 1981. En plus de la série en anglais, l'artiste a réalisé d'autres séries en japonais, français, espagnol, portugais, norvégien et danois, avec des techniques aussi diverses que le crayon, l'aquarelle et la peinture sur pâte à papier.
Article 23 (en français)
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. 4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Sur l'article 23
En 1941, la première dame des États-Unis, Eleanor Roosevelt, a déclaré qu'elle pensait que tous les travailleurs devaient s'unir dans une organisation syndicale, car «les idéaux du mouvement syndical organisé sont des idéaux élevés». En 1946, à la tête du comité de rédaction de la Déclaration, elle a donné aux organisations syndicales un rôle important dans le document, afin de refléter sa vision de la façon dont le monde devrait se développer. Avec les représentants des travailleurs, Roosevelt a plaidé pour l'inclusion spécifique du droit à la syndicalisation et a contribué à ce que l'article 23 mentionne le droit de «toute personne» à travailler, avec un salaire égal pour un travail égal, sans aucune discrimination.