Ce « traducteur secret automatique et mécanique » a été conçu par l’ingénieur danois Alexis Kohl. Selon Aimé Laussedat, il rappelait, dans ses dispositions générales, les machines à écrire de type circulaire. L’instrument était destiné aux diplomates et aux militaires. Le chiffrage s’opère par groupe de cinq signes, conformément aux règlements en usage dans la télégraphie. Le nombre de lettres utilisées est inférieur à celui du texte original, ce qui ajoute à la complexité du déchiffrage, et donc à la sécurité de la dépêche. Le cryptographe présente en outre une haute précision et une grande rapidité de fonctionnement, de transmission et de réception. Kohl a offert ce cryptographe au Conservatoire des arts et métiers en 1888, à la condition qu’il ne soit présenté qu’à partir du 1er janvier 1894. L’instrument, en attendant d’être exposé dans les galeries, fut déposé dans un étui cacheté par l’inventeur dans le coffre-fort des bureaux de la direction.