Ce modèle, attesté dans les collections dès le début du XIXe siècle, illustre parfaitement l’utilisation d’une source d’énergie naturelle et la transmission du mouvement à l’aide d’un arbre mû par une roue. Connus depuis le XIIe siècle, les moulins à tan servent au broyage des jeunes écorces de chêne afin d’obtenir une poudre, le tan, employée pour la teinture des peaux dans les tanneries. Grace à cette substance, les peaux sont transformées en un matériau imputrescible, le cuir. L’axe de la roue à aubes est muni de cames qui soulèvent, tour à tour, les six pilons. Ces derniers, en retombant sous l’effet de la gravité, brisent les écorces.