À la fin du XVIIIe siècle, l’électricité n’est connue qu’au travers de phénomènes électrostatiques se traduisant par des étincelles spectaculaires, très prisées dans les cabinets de physique. Mais cette énergie, faible et fugitive, ne peut trouver d’applications concrètes. Le physicien italien Volta se passionne pour l’électricité et étudie les contractions musculaires constatées par son ami Luigi Galvani sur des grenouilles. Pour Volta, cette manifestation est l’œuvre d’un courant produit par la réaction chimique de deux métaux en contact avec les tissus musculaires. Il découvre ainsi que des plaques métalliques au contact d’une solution d’eau salée sont capables de faire circuler un courant entre elles. Sa première pile, élaborée en 1800, est constituée de deux disques, en cuivre et en zinc, séparés par un disque de tissu imbibé d’eau acidulée. En empilant plusieurs de ces éléments, Volta obtient une « pile à colonne » offrant une tension disponible dans la durée et ouvrant d’immenses perspectives en termes d’applications.