Le contexte d’acquisition de ces échantillons de câbles terrestres et sous-marins, offerts en 1866 au Conservatoire des arts et métiers par la société Rattier, nous éclaire sur les avancées de l’industrie française dans ce secteur des communications, émergent sous le Second Empire. Confrontés à l’installation d’un réseau à l’intérieur des grandes villes et à la liaison des côtes maritimes, les industriels cherchèrent à faciliter la pose des câbles, améliorer leur conservation à long terme et assurer la bonne transmission des signaux électriques. Les innovations apportées par l’entreprise Rattier dans le mode de fabrication des câbles permirent de s’affranchir de l’industrie anglaise et d’imposer la supériorité des câbles français. Les fils de cuivre torsadés étaient enveloppés de fils de coton, de rubans goudronnés et de gutta-percha. Ils pouvaient être remplacés par section grâce à un système de manchons. Rattier reçut pour ses travaux une médaille d’or de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale en 1867.