Les jeux olympiques modernes ont été rénovés à partir de la fin du XIXe siècle, suite à la découverte archéologique du site d’Olympie dans le Péloponnèse et dans un mouvement de réforme de l'éducation de la jeunesse européenne par la promotion du sport et de l'exercice physique. Grâce à l’action notamment de Pierre de Coubertin (1863-1927), les premiers jeux rénovés se déroulent en Grèce en 1896. Dix ans plus tard, en 1906, la Grèce organise de nouveau les jeux olympiques, contre la volonté de Pierre de Coubertin et du Comité International Olympique. Le roi de Grèce tenait en effet à imposer son idée au CIO malgré son refus. Ainsi, contrairement aux Jeux de 1900 et 1904, les jeux olympiques intercalés de 1906 ne sont pas accompagnés d’une exposition universelle.
Même s'ils ne sont pas officiels, ces jeux sont importants dans la genèse olympique car ils marquent le début des traditions cérémoniales, avec notamment le défilé des athlètes et les remises de médailles. Cette médaille de bronze a été remise à l’équipe grecque pour sa troisième place. L’iconographie portée sur les deux faces de la médaille, l’acropole d’Athènes d’un côté et Zeus de l’autre, fait référence aux jeux antiques et instaure une filiation entre la Grèce moderne et la Grèce antique, dans un contexte de consolidation de la conscience nationale face au pouvoir ottoman.