Le titre de maréchal, apparu pour la première fois en 1185, est une distinction honorifique décernée à un général victorieux, et non un grade militaire. Supprimé par la Convention puis rétabli par Napoléon en 1804, il ne donne pas droit à un commandement, bien que la plupart des maréchaux aient été placés à la tête de corps d'armée.
Jean-Baptiste Bessières (1768-1813) débute sa carrière militaire durant la Révolution, au 22e régiment de chasseurs à cheval, dont il est nommé capitaine. Remarqué à Rivoli (1797) par le général Bonaparte pendant les campagnes d'Italie, il continue de se distinguer en Égypte lors des batailles d'Aboukir (1798) et de Saint Jean d'Acre (1799). Bessières soutient et participe au coup d'État du 18 brumaire de Bonaparte, qui le nomme commandant en second de la Garde consulaire.
Distingué à Marengo (1800), nommé maréchal en 1804 par Napoléon, il sauve la situation lors de la campagne de Russie, à la bataille de la Moskova (1812). Nommé commandant de toute la cavalerie de l'armée lors de la campagne d'Allemagne, il est blessé par un boulet de canon qui lui perça la poitrine et meurt à la bataille de Lutzen, en 1813. Napoléon, exilé à Sainte-Hélène, dira de lui : « Bessières a vécu comme Bayard et il est mort comme Turenne ».
Cette canne, revêtue de velours bleu impérial semé d'abeilles d'or, mesure près d'un mètre. Sur la virole, au décor alternant palmettes et branches de laurier, repose le pommeau d'argent ciselé en forme de couronne fermée à huit branches. Une canne du même type se trouve entre les mains du maréchal Ségur, grand maître des cérémonies, dans le tableau de Jacques-Louis David représentant le sacre de Napoléon Ier à Notre-Dame (musée du Louvre).