Après une période où l’influence de la Chine est très forte, la céramique ottomane affirme son originalité au 16e siècle, dominée par le bleu cobalt. La production de la ville d’Iznik, en Turquie, s’est particulièrement illustrée par le décor peint sous glaçure : les pièces recevaient un décor, réalisé à partir de pigments divers, puis subissaient une cuisson unique. Au vert olive et au violet aubergine, associés au bleu et blanc, s’ajoute le rouge tomate à partir du milieu du 16e siècle. Cette couleur, obtenue avec de l’oxyde de fer, a assuré la réputation des céramiques d’Iznik. Celles-ci avaient des motifs codifiés, souvent floraux. Les compositions décoratives, communes à la vaisselle et aux carreaux de revêtement, associaient aussi bien des fleurs du répertoire chinois, - lotus, grenades, pivoines – que d’autres plus typiques de la Turquie : œillets, roses, tulipes, jacinthes et feuilles allongées. Ces quatre carreaux proviennent de la mosquée d’Eyüp Sultan, construite à partir de 1453 à Istanbul.