Central téléphonique de campagne

Ce central téléphonique de campagne a été conçu et réalisé par le maréchal des logis Arrault et le canonnier Panouillot du 38e régiment d'artillerie.
En juin 1918, le 38e régiment d'artillerie est engagé dans l'Oise pour défendre l'accès de Compiègne. A l'arrière sur les rives de l'Aisne, des téléphonistes de ce régiment utilisent ce central téléphonique relié à d'autres postes, situés à Vic-sur-Aisne, Roche, Jaulzy ou Sacy, par des lignes enterrées ou serpentant le long des tranchées. Au front, ces lignes de communication sont vitales car elles permettent aux unités de première ligne de demander du renfort en cas d'attaque ou le soutien de l'artillerie avant un assaut. Souvent coupées par les bombardements, elles doivent être réparées au plus vite sinon, malgré les progrès en matière de téléphonie, on a recours à un coureur qui est envoyé au péril de sa vie porter le message ou à un pigeon voyageur comme le célèbre pigeon Vaillant, dernier pigeon du fort de Vaux, lâché le 4 juin 1916 pour apporter à Verdun le dernier message du commandant Raynal : « Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées toxiques très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon. »