Henry Moret parcourt inlassablement les côtes bretonnes et séjourne presque chaque année à Ouessant, de 1895 à 1903. Fidèle à une facture post-impressionniste, l’artiste n’a retenu de la leçon de Paul Gauguin que la vivacité des couleurs et les lignes très structurées. D’un sujet restreint, il a fait un paysage superbe : il sait traduire une nature éclatante avec sa lumière spécifique. Ses audaces colorées, à l’opposé du cliché romantique de la Bretagne, proposent une transposition à la fois exacte et libre du motif choisi.